La liberté n’est pas un concept simple : il a 3 dimensions qui se complètent. Pour être libre, il est nécessaire de s’assurer que nos désirs ne sont pas contraints, qu’ils vont pouvoir être réaliser dans un monde social normalisé et soumis aux lois, et enfin que nous possédons les techniques matérielles et sociales pour les réaliser avec succès. C’est pourquoi on peut détailler la liberté en liberté : psychologique, politique et technique.

I) Comment conquérir la liberté intérieure ?

1 Exercice liberté

La diversité des choix possibles reste-t-elle toujours aussi grande ?

Exercice : comprendre les liens entre la liberté et les catégories de nécessité et contingence.

https://vimeo.com/57437893

Exercice liberté d’action -Le Portefeuille

Synthèse de l’exercice :

Cette histoire est la synthèse de toutes nos histoires : chaque hésitation, chaque décision, nous fait prendre un chemin différent. Tous nos choix ne changent pas radicalement notre vie, le personnage du Portefeuille, après avoir opté pour des actes différents se retrouve dans son fauteuil à regarder sa télé, sauf celui qui est mort : certains choix sont irréversibles et d’autres sont superficiels. Les motifs de ces choix sont de nature différente : économiques, intéressés ou moraux. Ces choix n’ont pas la même portée : la recherche du plaisir (manger de bonnes choses), de la sécurité matérielle (manger tout court) ou du bien (agir avec justice et bienveillance), ne sont pas comparables. Cependant c’est l’ensemble de ces choix qui fait notre vie, ils y prennent tous place. La liberté est la qualité de cette vie où es choix sont possibles, tous les choix, avec des portes différentes ; cela implique qu’il y ait une hiérarchisation des choix. Là encore, chacun choisira la finalité préférentielle de ses actes : jouir de la vie, construire sa sécurité ou agir avec justice d’abord. Ce petit court-métrage nous fait réfléchir à tout cela.

La liberté d’action :

On peut faire la distinction entre des événements vécus par les hommes :

Certains sont aléatoires, hasardeux, causés par des choix ; on dit qu’ils sont contingents. Dans la conduite humaine, chaque jour illustre cette idée : de façon superficielle (dans nos choix matériels quotidiens) ou plus essentielle (le choix de vie familiale, professionnelle).

Collectivement, les choix qui forment l’histoire sont contingents, aucun possible a priori ne doit être écarté.

Seuls les phénomènes naturels sont nécessaires, c’est-à-dire inéluctables, inchangeables. Ils sont la réalité même qu’il faut prendre en compte.

Donc, la liberté humaine suppose qu’on s’inscrive dans un monde réel avec un corps réel, donc limité mais créateur, afin de satisfaire ses désirs. Pour cela, il faut de l’intelligence et de la persévérance.

Pour cela il faut renoncer à la notion classique du libre-arbitre.

Le libre-arbitre est-il une fable qui nous enchaîne à notre culpabilité ?

Etude des textes de Nietzsche/Descartes et Montaigne.

La pensée classique de Descartes par exemple affirme l’existence du libre-arbitre : rien ne me limite. Bien sûr je subis mon corps mais si je le connais je peux le maîtriser. Je peux me débarrasser de toutes mes contraintes : celles de l’éducation (qui m’a transmis des préjugés), de ma faiblesse corporelle (qui me soumet à des émotions), de mes influences (ou de certains rapports de force), et me décider par ma seule réflexion parfaitement claire, pourvu que je prenne le temps de bien penser. C’est donc une pensée optimiste : je suis mon maître !

C’est beaucoup trop optimiste pour Nietzsche : il voit au contraire dans l’homme un être traversé par des forces qu’il ne maîtrise pas, qu’il ne connaît pas, qui le poussent à son insu dans une direction ou une autre. Mais la société n’admet pas cela : il faut un coupable ! Pour soutenir les efforts de chacun pour obéir aux normes et aux lois, il faut croire qu’on en est capable, que c’est une question de volonté. Faisons comme si nous étions libres de choisir complètement pour parvenir à choisir un peu, serait le crédo social. Nietzsche pense que c’est une source de souffrance pour l’individu qui n’est jamais à la hauteur d’un tel programme !

C’est d’ailleurs au nom de cela que nous défendons les accusés dans les procès : nous reconnaissons ainsi que personne n’est son propre maître en tous moments.

Nous arrivons donc à une conclusion nuancée : la liberté se conquiert par la connaissance de tout ce qui nous détermine, elle n’est pas immédiate. De plus, elle reste limitée car notre existence concrète est prise dans un faisceau de contraintes intérieures et extérieures.

Harvey Milk et Dan White dans le film de Sean Penn

Analyse d’un cas particulier : L’affaire Dan White

https://www.francetvinfo.fr/societe/lgbt/video-qui-est-harvey-milk-figure-historique-de-la-lutte-pour-les-droits-des-homosexuels_2767937.html