Morale : idéal, vanité ou habitude ?

Questions directes :
  1. La morale existe-t-elle ?
  2. Que prétend-elle ?
  3. Quel en est le contenu ?
  4. Comment deviendra-t-elle une conduite réelle ?
Sous questions :
  1. Peut-on choisir sa conduite ?
  2. La liberté est-elle effective ?
  3. Le Moi peut-il définir une conduite unitaire ?
  4. Le Moi existe-t-il ?
Analyse de morales définies :
  1. Le bonheur est-il un objectif moral ?
  2. Peut-on définir l’humanité comme valeur et finalité de l’action ?

I) Exercice préparatoire : Comment différencier les conduites humaines ?

La morale énonce des principes qui donnent de la valeur aux actes, aux comportements humains, aux conduites adressées à autrui, par delà leur utilité ou leur légalité. De quelle valeur s’agit-il ? Quels principes s’énoncent en ce sens ? À quelles quêtes apportent-ils une réponse ? Quelles satisfactions apportent ces conduites morales ?

Comment-formuler-une-question-ethique

Correction Tableau des actions

Mains, 2023 de Hélène Deghilage

Synthèse de l’exercice :

Dans une première approche, nous avons vu que la conduite morale se donne pour objectif de réaliser des relations de type idéal entre les personnes. Idéal ne signifie pas impossible mais difficile, contre-intuitif dans le monde utilitaire et social de notre quotidienneté. Idéal parce que source d’une réalité collective potentiellement plus créatrice et épanouissante, plus accueillante à la singularité et la diversité des fins. Idéal parce que cette aspiration à être soi-même, à mener des expérimentations d’existence propre, s’affirme comme préférable à un être conscient de lui-même et de sa spécifité.

On retrouve l’idée de vertu antique : ce pour quoi l’individu humain serait fait, même si on n’adhère pas à une définition de l’humain, a minima on peut affirmer que le désir de poser ses propres fins, fussent-elles temporaires, erronées, illusoires, est une tension qui donne sens à l’existence de la conscience de soi et la conscience du temps limité de l’existence.

Cette aspiration générale se décline ensuite en des valeurs particulières orientant l’action dite morale : générosité, honnêteté, respect de la liberté de poser des fins, égalité, égale dignité des vies, refus de la douleur physique (compassion, humanité), refus de la violence (distance prise avec l’efficacité, coopération requise).

Ces injonctions qui se distinguent des préoccupations techniques, politiques ou culturelles, sont assumées par un individu. Comment penser leur origine, et leurs possibilités de réalisation ?

 

II) Les conditions de la conduite morale :

  • La liberté :

Exercice liberté d’action -Le Portefeuille

1 Exercice liberté : exercice et synthèse.